La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est une maladie virale fortement préjudiciable à la santé des bovins, qui conduit à des pertes de production importantes, allant jusqu’à la mort d’une partie des animaux du cheptel infecté. Elle est classée en droit européen comme maladie de catégorie ADE, contre laquelle des mesures doivent être prises pour un objectif d’éradication immédiate et obligatoire.
Cette maladie a été détectée pour la première fois en France, en Savoie, le 29 juin 2025. Dans ce contexte, les mesures d’éradication rapide (notamment un dépeuplement total de l’ensemble des bovins des foyers) ont été mises en place, couplées avec le renforcement des règles de biosécurité dans les zones réglementées ainsi que la limitation des mouvements et la mise en place d’une stratégie vaccinale pour faire face à la maladie.
Les évolutions récentes des cas de DNC bovine dans les régions touchées depuis son apparition (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie) laissent penser que l’interdiction de mouvement d’animaux dans la zone réglementée n’est pas strictement respectée.
Aussi, les autorités sanitaires ont décidé d’un contrôle renforcé à compter du 18 octobre 2025, mesures qui seront levées le 5 novembre 2025 si la situation le permet. Outre des sanctions renforcées en cas d’infraction, l’Ile-de-France est concernée par plusieurs mesures :
- Interdiction de tout rassemblement “festif” (concours, foires, salons) ;
- Interdiction d’exportation de tout bovin hors de France.
En conséquence, il est demandé à tout vétérinaire la plus grande vigilance sur le risque d’apparition des symptômes de la DNC sur tout bovin ayant pu être déplacé dans les semaines à venir.
Vous trouverez différents documents de sensibilisation détaillant les signes cliniques évocateurs de cette maladie.
Tout tableau clinique répondant à la définition de la suspicion de DNCB doit faire l’objet d’un signalement immédiat à la DDPP par téléphone ainsi que via le formulaire ci-joint. Lorsque la suspicion clinique de DNCB est validée par la DDPP, le vétérinaire réalise immédiatement des prélèvements sur les animaux suspects (ci-joint le formulaire).

